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Les leaders canadien et américain, Justin Trudeau et Barack Obama, ont déclaré qu’ils en arriveront à une entente mutuelle pour atteindre leurs objectifs environnementaux d’ici 2025. Cela comprend, notamment, la réduction des émissions de méthane de 40 à 45% des industries du pétrole et de gaz naturel en comparaison avec les émissions de 2012.
Le méthane est un gaz à effet de serre (GES) plus de 21 fois pire pour notre atmosphère que le dioxyde de carbone en termes de changements climatiques. L’industrie pétrolière et gazière rejette d’importantes quantités de ce GES lors de l’extraction de leurs ressources de combustibles fossiles non conventionnelles.
Les gisements de combustibles fossiles contiennent non seulement du pétrole, mais aussi du gaz naturel, principalement constitué de méthane. Les gisements non conventionnels, comme ceux se retrouvant dans le schiste, sont pour le moment exploités par fracking, ou fracturation hydraulique. Cette technique consiste à injecter un liquide sous haute pression dans le schiste afin d’élargir les fissures existantes et de parvenir à collecter les ressources fossiles.
Le principal inconvénient environnemental associé à cette technique d’extraction est l’impossibilité d’éviter la libération du méthane sous pression dans l’atmosphère. En effet, il est pratiquement impossible de prévoir comment et à quel endroit les fissures vont se dilater.
En fait, le méthane contenu dans les gisements fossiles est généralement directement brûlé par torchage ou encore récolté et injecté dans le réseau de pipeline de gaz naturel établi. Cependant, afin de procéder ainsi, il incombe de procéder à une extraction surveillée et contrôlée, ce qui n’est pas possible avec les gisements se trouvant dans le schiste.
En plus de partager cet accord bilatéral, le Canada s’est déjà engagé à hausser ses investissements dans les potentielles énergies et technologies propres innovantes. Cet engagement inclut, parmi d’autres objectifs environnementaux, la mise sur pied du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone.
Celui-ci, totalisant CAD $2 millions, soutiendrait et stimulerait les projets du domaine de l’énergie visant à réduire l’empreinte carbone canadienne. De plus, le Canada travaillera de concert avec ses provinces et territoires pour élaborer la stratégie énergétique canadienne pour préserver la sécurité énergétique du pays, promouvoir la conservation de l’énergie, et produire une électricité plus propre provenant de sources d’énergie renouvelable.
Le biogaz présente un potentiel évident et pourrait faire partie de la solution aux changements climatiques, non seulement pour le Canada et les États-Unis mais aussi globalement. D’abord, à l’instar du gaz naturel, le biogaz est constitué principalement de méthane. Il possède ainsi un potentiel énergétique et électrique indéniable, sans oublier qu’il peut être injecté dans le réseau de gaz naturel après avoir été raffiné.
Ensuite, le biogaz est produit à base de sources renouvelables et constitue un substitut au gaz naturel et au pétrole. L’exploiter réduit donc le besoin de recourir à des sources d’énergie polluantes et diminue les fuites et émissions de méthane problématiques associées à leur extraction des gisements fossiles, qu’ils soient conventionnels ou non. Bref, le biogaz étant une énergie renouvelable carboneutre, exploiter son potentiel devrait s’imposer dans la solution globale aux changements climatiques.
Par Simon Lefebvre | 2016-03-10
Sources: Climate Change GC, Renewable Energy World, Image