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Avec 19 sites d’injection en service en 2016 en France, soit une augmentation de l’injection de 162% par rapport à 2015, et 300 de plus qui devraient être raccordés dans les années qui viennent, les perspectives offertes aujourd’hui par le biogaz, gaz 100% renouvelable issu de la dégradation de matières organiques, sont très prometteuses. Fiable, écoresponsable et à faibles émissions, le biogaz est un allié de la transition énergétique européenne et de la décarbonisation des transports, comme l’ont démontré des pays comme l’Italie et l’Allemagne.
LONDRES, 30 juin 2017 /PRNewswire/ – La lutte contre le changement climatique fait aujourd’hui partie intégrante du programme politique international après la mise en vigueur de l’Accord de Paris qui vise à contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C. De ce fait, cette question est désormais au cœur d’un débat politique international. Pour atteindre les objectifs fixés par cet accord, il est nécessaire de réduire les émissions dans les secteurs de l’énergie, des transports et de la construction, ainsi que dans l’ensemble du secteur industriel. Générer de l’énergie à partir de ressources renouvelables et atteindre une efficience énergétique semblent être la voie à suivre.
Depuis août 2015, le développement des énergies renouvelables en France se réalise dans le cadre de la Loi de Transition énergétique pour la Croissance verte (LTECV). La politique énergétique vise à renforcer l’indépendance énergétique et la compétitivité économique de la France, préserver la santé humaine et l’environnement et lutter contre le changement climatique. En 2030, ce gaz 100% renouvelable devra représenter 10% de la consommation nationale de gaz.
Plus de 300 projets d’injection techniquement réalisables se sont déclarés auprès des gestionnaires de réseaux de gaz naturel. En mars 2016, 19 sites injectaient du biométhane dans les réseaux.
Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des énergies renouvelables, note « des ambitions environnementales très volontaires. Le biogaz est une solution au cœur de la transition. Il répond à un enjeu d’optimisation dans la gestion des déchets, et à des enjeux agricoles de favorisation du retour de la matière organique dans les sols et de source de revenu complémentaire pour les agriculteurs ».
Selon une étude récemment présentée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Agence internationale pour l’énergie renouvelable (IRENA), les émissions de CO2 liées à l’énergie pourraient être réduites de 70% d’ici 2050 par la décarbonisation de l’économie énergétique. Selon le rapport, 29 milliards d’investissements seront nécessaires d’ici 2050.
De tels investissements permettront notamment de :
Le dernier article de Top Stories sur CNHIndustrial « Le rôle du biogaz dans la transition énergétique européenne » examine, selon les données de l’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA), la manière dont le biogaz jouera un rôle décisif dans la décarbonisation de l’économie de l’énergie.
En Europe, il existe actuellement trois grands secteurs liés à la production de biométhane : la digestion anaérobie, la gazéification de la biomasse avec la conversion du gaz de synthèse en biométhane, et la technologie « power-to-gaz », conçue pour la production d’hydrogène et le stockage de l’énergie. Selon les dernières données fournies par EBA (European Biogas Association), il existe actuellement 17 376 usines de biogaz et 459 usines de biométhane en Europe. Elles génèrent un montant total de 60,6 TWh d’électricité, ce qui correspond à la consommation annuelle de 13,9 millions de foyers. L’Allemagne demeure le principal producteur avec 185 usines de biométhane. Cependant, le nombre d’usines augmente également au Royaume-Uni (43 nouvelles installations), en France (19), en Suisse (11) et au Danemark (6). »
L’article de Bressa met en avant l’importance et les différentes utilisations du biogaz, examine des études de cas en Italie et en Allemagne, et contient des entretiens intéressants sur le sujet.
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Lancé le 6 juillet 2017 par le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, le Plan climat contient des mesures importantes, dans le prolongement de la transition énergétique, qui priorisent la neutralité carbone d’ici 2050. Parmi les propositions : la fin des voitures diesel et essence d’ici 2040, le passage massif aux énergies renouvelables, la fin des énergies fossiles, la diminution de la part du nucléaire.
Avec le Plan Climat, la France accélère l’application opérationnelle de l’Accord de Paris et dépassera ses objectifs à travers six axes :
Ces grands axes se préciseront dans l’année 2018 avec la publication de différentes stratégies. Dès septembre 2017, un projet de loi sera déposé pour l’interdiction des projets d’exploration d’hydrocarbures.
« La transition écologique repose largement sur la transition énergétique, il faut donc œuvrer pour réduire les besoins (en énergie) dans plusieurs secteurs : bâtiments, transports, industrie, consommation », explique Benoît Hartmann du CLER-Réseau pour la transition énergétique.
Matrices, tarif de subventionnement, pilotes et obstacles au développement du biogaz : parlons-en avec Bruno Deremince de l’EBA. De façon générale, les sommes investies par les sociétés et l’engagement dans la recherche laissent envisager un avenir prometteur pour le secteur. (Voir l’entrevue publiée par Biogas Channel)
En bref, tous les scénarios d’expert considèrent que le gaz jouera un rôle considérable dans cette période de transition. À plus long terme, le biogaz occupera une place prépondérante en devenant une énergie totalement renouvelable, sans aucun impact sur l’environnement, sous la forme de biométhane, de bio-GNV et de méthane de synthèse.
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