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Diversifier ses intrants peut avoir de nombreux avantages dans un projet de biométhanisation, que ce soit pour augmenter sa capacité de production de gaz, être moins dépendant d’une seule source d’approvisionnement, calibrer le taux de matière sèche de la ration ou bien éviter un dérèglement biologique de son digesteur.
Bien que les unités mono-intrant soient rares (c’est-à-dire le fait de ne digérer qu’un seul intrant), la plupart des rations d’unités agricoles se composent en grande partie d’effluents d’élevages (lisiers, fumiers).
Voici quelques exemples d’intrants pouvant venir diversifier une ration :
Les déchets organiques de supermarchés, de particuliers, d’institutions, sont valorisables dans une unité de biométhane, il faudra faire cependant attention à prévoir les équipements nécessaires pour permettre l’incorporation de cette matière (déconditionneur, fosses de stockage de la soupe de biodéchets, pasteurisation…).
Ou Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique. Cultures fréquemment utilisées en Europe dans un projet de biométhanisation. Situées entre deux cultures principales dans la rotation des cultures, elles ont différents avantages (réduction de la lixiviation, lessivage de l’érosion, structuration du sol, couvert végétal, apport de carbone…) et sont récoltées pour être valorisées dans une unité de biométhanisation. On peut citer par exemple le seigle, les trèfles ou le sorgho.
Lorsque l’unité se situe en zone agricole, cette solution peut être intéressante pour varier la ration. Les résidus de cultures prennent des formes très variées : par exemple les issus de céréales, (enveloppe entourant les grains de céréales) vont avoir un taux de matière sèche très élevé et un rendement de biogaz important. A l’inverse, la pulpe de pomme de terre qui va avoir un taux de matière sèche et un potentiel méthanogène faible.
Le plus important sera de faire analyser biologiquement ses intrants si vous souhaitez diversifier votre ration. Différents paramètres biologiques sont à vérifier pour valider la compatibilité avec la biologie actuelle de votre digesteur. Il faudra notamment regarder : d’une part les caractéristiques de l’intrant (taux de matière sèche, de matière organique, le pouvoir méthanogène, le taux d’azote, d’azote ammoniacal, cinétique de dégradation de l’intrant, son ph et également sa quantité de fibres, lipides, protéines, glucides…) et les conditions à l’intérieur du digesteur (ph, matière sèche, matière organique, azote, azote ammoniacal, rapport C/N, rapport FOS/TAC…).
Pour plus d’informations et de projets liés au biogaz, lisez le magazine de la biométhanisation au Canada de BiogasWorld.