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En septembre dernier a eu lieu la Conférence EBA 2016 (Association Européenne du Biogaz) à Gand en Belgique. Plus de 200 délégués provenant majoritairement d’Europe, dont quelques participants nord-américains, étaient réunis pour parler de la prochaine révolution du gaz, soit le biométhane.
Entre politiciens et experts de l’industrie, les dialogues étaient ouverts. Le marché du biométhane, quoiqu’en croissance de 30% annuellement en Europe, est à risque d’être freiné sans politique claire et visionnaire pour permettre aux développeurs de projets d’assurer leur investissement grâce à un marché stable pour le biométhane.
Mme Marie Donnelly, Directrice Énergie à la Commission Européenne, était l’une des principales conférencières invitées. Elle a présenté les principaux enjeux de l’industrie : Coûts d’investissement élevés, faible maturité de certains marchés, barrières administratives, problèmes d’interconnexion entre les services, problèmes d’intrants, etc. Tous ces enjeux sont maintenant ciblés par la Commission Européenne en vue de catalyser l’industrie.
Les mesures qui sont en cours ou qui devront être instaurées touchent la régulation des coûts d’achat, le support pour l’énergie (FIT), l’allégement des charges administratives et la révision de la politique de développement durable de l’Union Européenne.
Tous les politiciens sur place s’entendaient pour dire que les dialogues doivent être ouverts non seulement avec l’industrie, afin de faciliter le développement du marché et contribuer à l’élaboration des prochaines politiques, mais aussi avec les détracteurs de cette même industrie afin de répondre à leurs craintes.
Bien que le biométhane soit une source d’énergie renouvelable dotée d’un fort potentiel énergétique, celui-ci ne pourra pas combler l’ensemble de la demande énergétique de l’Europe. D’autres solutions sont ainsi envisagées.
Par exemple, au Royaume-Uni, le National Grid met de l’avant que d’ici 2050, une grande partie de la demande énergétique pourra être comblée par le BioSNG (Gaz naturel synthétique produit par la gazéification des matériaux cellulosiques) ainsi que par l’hydrogène (Concept du « Power-to-Gas »). Pour ce qui est de l’hydrogène, il est d’abord produit avec l’excédent d’énergie électrique renouvelable (photovoltaïque, éolien, hydro, etc.) avant d’être emmagasiné dans le réseau de gaz naturel. Au Royaume-Uni cela représente une capacité d’entreposage d’énergie de 650 GWh.
Par ailleurs, l’association Eurogas, qui regroupe 46 membres œuvrant dans le domaine du gaz naturel en Europe, propose un avenir à l’énergie intelligente où les réseaux gazier et électrique seraient interconnectés afin d’optimiser l’offre et l’efficacité énergétique globale du réseau.
Que cela soit avec un potentiel de plus de 13 000 usines aux USA ou un potentiel de doubler la production actuelle du biogaz en Europe d’ici 2020, le biométhane fait partie de l’avenir du gaz et s’inscrit dans le concept d’économie circulaire.
À court terme, des pays comme la Pologne lancent des appels d’offres pour la construction de nombreuses usines de biogaz pour la production d’électricité, mais on peut s’attendre à ce que d’ici peu de telles offres seront faites pour la production de biométhane.
La 4e édition de la Conférence EBA aura lieu en janvier 2018 et vise à rejoindre encore plus de participants avec un marché en croissance en Europe et dans le reste du monde. D’ici là, EBA et ses membres continuent de s’investir pour l’amélioration du marché du biométhane et du biogaz pour un futur énergétique durable.
Source : EBA Conference